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L'esprit Fireball
Voilà ... tout est dans "l'esprit Fireball" !!!
Il existe, entre le Fireball et le 505, au moins autant d'écart qu'entre le vélo et la bicyclette.
Le 505 ... est un bateau de droite, réservé à une élite tout droit venue des salons bleus de la Classe supérieure (la 505 classe)... ses formes tulipées et harmonieuses rappellent avantageusement les courbes idéales d'un fauteuil Louis XV de la meilleure facture.
Tandis que le Fireball est destiné aux masses laborieuses, animées par la seule volonté du collectif et du partage des moyens de loisirs comme de production (l'Internationale Fireball).
Sa forme basique et peu élaborée permet à n'importe quel bûcheron auvergnat de s'en tailler un dans le premier chêne venu (même si c'est du bouleau !).
L'idée de Peter Milne de faire flotter de simples cercueils après les avoir équipés de mats et de bômes ... était justement de permettre au prolétariat d'imiter, à moindre coût, les loisirs de la haute bourgeoisie.
Pendant que les cinquocinquistes se délectent avec arrogance de mets raffinés et de vins fins aux terrasses des meilleurs hôtels de la côte, les fireballistes se nourrissent de raviolis froids, à même la boîte, vêtus de haillons et sous l'abri (côtier) du coffre ouvert d'un break BX diesel vert métal dont le joint de culasse n'est plus étanche depuis longtemps.
Les fireballistes logent en meute, sous des tentes Quechua de fortune, à la façon des sans abris qui longent le canal St Martin.
Les cinquocinquistes sont confortablement assis sur de larges caissons arrondis pour le meilleur confort de leur fondements, à la portée de leur réglage direct de haubans... pendant que les fireballistes se contentent d'un bordé plat et étroit inconfortable qui leur laisse autant de blessures que d'escarres, sans parler des hémorroïdes qui leur moutardent quotidiennement les entrailles.
Que feraient-il d'un renvoi de haubans à l'intérieur ?
Et puis, ne serait-ce pas contraire à la lettre et à l'esprit de cette série laborieuse dont les préceptes découlent directement des décisions du Congrès d'Epinay, en 1971, lorsque le tout jeune Éric Basset est monté sur un promontoire improvisé pour haranguer une foule de badauds peu attentifs.
En Fireball, il n'y a ni barreur ni équipier, c'est à dire ni patron ni employé, ... Il n'y a que des camarades !.
Alors oui, des camarades chirurgiens, des camarades dentistes, des camarades radiologues, des camarades ingénieurs ou des camarades managers de haut vol... mais tous se retrouvent le soir, sous le couvert glacial et la lampe torche blafarde d'une tente inconfortable en tissu bon marché... dans une insupportable odeur de chaussette ?
C'est cela... L'esprit Fireball !
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