Réglage suivant les conditions

Nous distinguerons quatre types de conditions :

• Petit temps : l'équipier est entre sous le vent et le milieu du bateau ;
• La sous-puissance : l'équipier est entre assis sur le caisson et petit trapèze
• La puissance maximum : l'équipier est tendu à fond au trapèze et le barreur dans les sangles.
• La surpuissance : l'équipage ne peut plus tenir le bateau à plat ou à une gîte convenable sans laisser échapper de la puissance du gréement.

Il va de soi que ces différentes conditions varient en fonction du poids de l'équipage (les Perdon n'auront évidemment pas la même conception de la surpuissance que les Fouassier ! ).

Petit temps

La vitesse des filets d'air étant très faible, ils ne demandent qu'à décrocher sur la partie arrière de la voile (turbulences) si celle-ci est trop volumineuse ou trop tendue de chute.

Par conséquent, on cherche à diminuer le plus possible le volume de la GV ainsi qu'à bien ouvrir la chute. Le pennon doit donc flotter si possible en permanence. Pour cela, il convient de résorber le rond de la GV avec les réglages suivants :

• pré-cintrer avec la cale de mât,
• fermer les BDF,
• avant que la GV soit hissée la latte forcée est réglée de manière à être à peine tendue, droite,
• bordure tirée à fond,
• cuningham effaçant presque les plis,
• tension aux alentours de 30
• hâle bas totalement relâché.

La bôme pourra être légèrement débordée de l'axe et le barreur aura intérêt à laisser courir légèrement pour ne pas arrêter le bateau.

Sous-puissance

On peut légèrement creuser les voiles et tenir la chute un peu plus afin de pouvoir bien appuyer le bateau dans les risées et ''caper''. On cherche toutefois à garder une chute souple afin de s'adapter très rapidement aux changements d'intensité du vent.

• la bordure pourra être légèrement relâchée (1cm),
• BDF légèrement ouverte,
• hâle bas totalement relâché, la chute n'étant tenue que par l'écoute de GV, le pennon flottant la moitié du temps. C'est dans ces conditions de vent intermédiaire que ce dernier sera le plus utile. Garder toujours un œil dessus,
• la tension est reprise (31,32),
• la bôme est centrée,
• les plis sur le guindant sont effacés avec le Cuningham,
• la cale de mât est en position neutre voire légèrement reprise lorsque l'équipier sort au trapèze. Si le vent baisse, relâcher là en position neutre,
• la latte forcée peut être légèrement retendue.

Pleine puissance

On cherche à obtenir la puissance maximum sans perdre en cap.

• Le gréement est retendu (33/34),
• BDF ouverture maximum (18 cm),
• Cale reprise pour tenir le mât le plus droit possible (position droit),
• Hâle bas juste tendu, la chute est tenue essentiellement avec l'écoute de GV,
• Pennon flotte entre 1/4 et 1/2 du temps, selon le cap que l'on veut faire.

Si le vent monte d'un cran, retendez le hale bas et aplatissez la bordure.

Surpuissance

On cherche à libérer de la puissance en faisant cintrer le mât..

• La bordure est étarquée à fond,
• Le cuningham bien étarqué
• Lâchez progressivement de la cale jusqu'à ce que le guindant de la GV ne soit plus déventé (sauf de temps en temps dans les grosses risées),
• Relâchez légèrement la tension (30/31) surtout si le bateau tape dans le clapot,
• Etarquez généreusement le hale bas (plus le vent monte, plus il faut l'étarquer) il permet d'aplatir la GV, de tenir la chute et d'éviter que le gréement se ramollisse de trop,
• Défoncez-vous !